Il n’est pas indispensable de posséder un grand jardin pour jouir du plaisir d’une scène aquatique. Il n’est pas nécessaire non plus de se ruiner. Un récipient sympatique ou bien décoré, un peu de terre, quelques plantes et de l’eau... La réalisation d'un mini bassin de jardin vaut bien des jardinières et vous prouvera s’il en est besoin, et tout au long de la saison, que l’eau c’est la vie !
Osons l’affirmer ! Un bassin et ses végétaux constituent le point le plus vivant d’un jardin, même s'il est de petites dimensions.
Pour construire un bassin, la réalisation d’un plan et d’un croquis en coupe est vivement recommandée, afin de bien déterminer les éléments importants, comme les dimensions de la bâche EPDM, ainsi que les différents niveaux de plantation. Un bassin architecturé, maçonné, exige un plan en bonne et due forme.
Tout dépend des lieux. Si le sol s’y prête (imperméabilité, humidité, eau présente naturellement), le travail consistera à compléter ce qu’à fait la nature. Sinon, il existe maintenant un très grand nombre de solutions, à commencer par la bâche EPDM, qui permettent des réalisations de toutes formes et de toutes dimensions, que même un œil exercé aura du mal à discerner. C’est la solution que nous préconisons pour sa fiabilité.
Ce choix dépend beaucoup du cadre et du style de votre jardin mais il est surtout affaire de goût et d’esthétique. Un bassin traité dans un aspect très naturel peut compléter une terrasse moderne, aux formes géométriques, avec beaucoup de chic.
Un emplacement ensoleillé et dégagé est parfait, et souvent recommandé, mais une ombre tamisée ou tournante, aux deux ou trois heures les plus chaudes de la journée, permet de réduire l’échauffement de l’eau et de limiter la prolifération des algues.
Par précaution, il faut éviter le surplomb de grands ligneux, au feuillage abondant, qui pourrait constituer un inconvénient lors de la chute des feuilles en automne.
Un choix équilibré des différents types de végétation est un autre moyen de limiter l’échauffement exagéré de l’eau et de limiter le développement de tout ce qui peut troubler l’eau.
L’intérêt d’un bassin et l’attrait de toute la vie qui l’accompagne peut être encore renforcé par son intégration à d’autres éléments du décor.
Plutôt que de l’isoler simplement au milieu d’une pelouse, il peut venir en complément, d’un massif d’arbustes ou de plantes vivaces. Il peut aussi venir directement en complément de la terrasse.
Un bassin d’assez grandes dimensions peut être agrémenté d’un petit ponton, point d’observation privilégié de la faune aquatique et très apprécié des enfants.
Bien entendu, tous les aménagements envisagés doivent répondre à toutes les exigences sécurité, notamment vis-à-vis des plus jeunes enfants.
Attention, l’eau est un bien commun et certaines interventions (par exemple sur un ruisseau) peuvent nécessiter une déclaration en mairie.
La partie étanche d’un bassin comporte généralement 3 zones :
Ces différents paliers doivent avoir une largeur minimale de 30 à 40 cm. Ils doivent être traités en creux marqué de façon que le sol apporté ne glisse pas dans le fond du bassin.
Si ce n’est pas le cas (paliers à plat), il faudra prévoir des plantations en contenants ou établir des retenues.
Indispensable pour réaliser une mise en place sans surprise, le piquetage doit permettre un repérage clair des différentes zones (niveaux). Le creusement commence par un dégrossissage et se termine par l’aménagement en creux des parties à garnir de terre ou de gravier.
Il n’y a rien d’absolu en la matière mais quelques principes très simples sont d’un grand secours. 70-80 cm constituent une profondeur raisonnable pour éviter un trop grand échauffement de l’eau et sont indispensables si l’on souhaite des poissons. En revanche, il n’est pas utile de dépasser 100 à 120 cm. Sachant que la pente moyenne idéale est 30 % (30 cm de dénivelé sur 1 m de distance), on peut en déduire que la dimension minimum est de 4 à 6 m.
Une fois les opérations de creusement achevées, le sol est nettoyé des éléments durs et éventuellement recouvert de sable. La feutrine de protection est mise en place, puis la géomembrane: la bâche EPDM. Des plis sont inévitables et il ne faut pas chercher à les supprimer. C’est d’ailleurs pour cette raison que la bâhce EPDM doit être largement dimensionnée.
Des reliefs très marqués ou compliqués peuvent nécessiter un complément de confection sur place.
Selon le cas il peut être utile et logique de procéder à la mise en place de la terre et à la mise en eau niveau par niveau de façon à ce que la bâche EPDM se place et se plaque sans contrainte. La finition des bords est réalisée lorsque la géomembrane a bien pris sa place.
La plantation peut être exécutée en complément de chaque étape.
Les poissons de bassin
Quelques poissons évoluant gracieusement dans une eau bien claire, c’est un beau spectacle pour les petits comme pour les grands.
Par précaution, il est préférable d’attendre que le bassin ait trouvé son complet équilibre avant d’en introduire et leur nombre dépendra des dimensions et du volume du bassin.
Comptez au moins 50 L de volume pour un petit poisson de 10 cm de long.
Sachez aussi que tous les poissons n’ont pas le même comportement. Certains broutent le végétation, d’autres fouillent la vase et troublent l’eau.